« La pratique des savoir-faire est propice aux confidences »
Filer de la laine – chercher de l’argile – récolter du saule – ramasser des champignons – fabriquer un panier – tailler une cuillère – modeler une pièce de céramique – tricoter une écharpe…autant de pratiques qui demandent du temps et exigent souvent de la patience.
Et bien c’est justement pour cela que traditionnellement, ces activités ont toujours été collectives au sein des peuples. Car quoi de plus sympathique que de tresser un panier en papotant avec ses amis ou sa famille ?
Je m’explique.
Quand on prend par exemple un verre avec quelqu’un, ce qui est très plaisant au demeurant j’en conviens, l’activité principale consiste à parler, sans quoi le moment pourrait être qualifié de gênant avec la possibilité que des « blancs » s’installent.
Or lorsque l’on fabrique ensemble un objet au coin du feu ou lorsque l’on récolte des plantes dans la forêt, parler n’est plus une nécessité mais un bonus charmant accompagnant l’activité. Ce qui implique une chose essentielle à mon sens : nous ne parlons plus par nécessité mais par envie. Et pour moi, ce terreau est propice à des conversations abondantes, riches et intéressantes.
Dit autrement, la pratique des savoir-faire est propice aux confidences !
Si vous êtes seul(e), je ne peux que vous conseiller d’enclencher une conférence, un reportage ou un audio et de vous laisser bercer par la voix tout en vous instruisant (ou divertissant).