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La charpente ancestrale

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La charpente ancestrale

La charpente ancestrale

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Si vous avez l’habitude de lire mes articles, vous connaissez ma quête permanente d’apprentissage de savoir-faire ancestraux, en particulier depuis le début de la construction de notre hameau pédagogique. Car précisément, une des étapes à venir sur le terrain consiste à fabriquer notre four à pain en argile. Comme vous le savez peut-être, une construction en terre doit obligatoirement être protégée de la pluie, sinon elle se délite et risque de s’écrouler.

Qui dit protection de la pluie dit…toit ! Qui dit toit dit…charpente !

Ni une ni deux je me mets donc en quête d’un stage pour m’initier à ce savoir-faire millénaire. Bon, vous me connaissez donc vous savez que ce ne fut pas une mince affaire de trouver un atelier qui enseigne la charpente uniquement avec des matériaux naturels et surtout de A à Z, de l’arbre à la poutre si je puis dire.

Heureusement, grâce à la rénovation des monuments historiques, de nombreux savoir-faire anciens dans le bâtiment sont sauvegardés afin de pouvoir restaurer à l’identique le patrimoine architectural français. C’est donc avec joie que je découvre un charpentier nommé Jess, fondateur de la structure « Le Charpentier Volant », qui proposait en août un stage de charpenterie ancestrale.

L’objectif était de construire une pergola en bois rond de châtaignier pour faire grimper des kiwis. « Bois rond » signifie que le bois est simplement écorcé mais qu’il n’est pas équarri. La forme du bois reste en fait fidèle à ce qu’elle était dans son environnement d’origine.

Voici à quoi ressemble du bois rond (c’est magnifique !). On devine clairement l’arbre avec ses courbures naturelles, son veinage et ses nœuds originels.

Tout le défi consiste donc à assembler ces morceaux de bois pour concevoir une structure unique, parfaitement d’équerre et de niveau.

Je vous passe les étapes mais les principales difficultés résident dans la forme géométrique du bois (courbée dans la longueur et circulaire dans la largeur). Ci-dessous vous trouverez par exemple l’étape du piquage qui permet de reporter une pièce de bois sur une autre afin d’avoir un assemblage personnalisé. Oui, vous avez bien compris, chaque assemblage est donc unique.

Une fois les reports tracés pour l’assemblage, on creuse les mortaises et taille les tenons.

Il ne « reste » plus qu’à assembler les pièces taillées.

Ce fut une expérience fantastique qui m’a apporté beaucoup de connaissances fondamentales sur le travail du bois. Il me reste évidement encore beaucoup de chemin pour maîtriser ce savoir-faire complexe.

J’ai été fasciné par l’ingéniosité de nos anciens qui, sans machines et avec finalement peu d’outils, étaient capables de concevoir des ouvrages complexes, très solides et esthétiques.

Cela va demander encore beaucoup de travail mais j’ai désormais plein d’idées pour le hameau et je sais comment progresser.

Crédits photo : l’éco lieu du padus

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